Si vous connaissez un texte sur Delaume ou si vous en êtes l’auteur.trice, nous vous serions reconnaissant.e.s de nous les signaler ici pour qu’ils y soient intégrés. Nous travaillons à compléter les résumés à venir dans les meilleurs délais.
Articles savants, thèses, livres
Armstrong, Joshua. « Dérive psychose géographique : Chloé Delaume’s J’habite dans la télévision. » Maps and Territories: Global Positioning in the Contemporary French Novel, Liverpool University Press, 2019, pp. 44–62.
Bablon, Ludovic. « Chloé reboote ». Le Matricule des Anges, no. 48, novembre 2003.
Bablon décrit Corpus Simsi comme « un manuel, une analyse, un Sims-pamphlet contre la réalité et une biographie personnelle ». Il écrit un bref synopsis du récit et le décrit en tant que « très original, superbement édité, fun, brillant, plein d’allusions comiques ». La critique est une réaction personnelle qui ne s’engage pas avec les thèmes littéraires.
Cet article examine l’usage que Chloé Delaume et Sophie Divry font du comique respectivement dans Les Sorcières de la République (2016) et Quand le diable sortit de la salle de bain (2015). Les deux autrices déploient une panoplie comique variée : comique de caractère, comique de situation, comique de mots (détournements de chansons et de formules, néologismes, onomatopées), parodie, trompe-l’œil (insertion de pseudo-documents, agitations typographiques, calligrammes). Delaume et Divry décrient et critiquent au moyen du comique la société française contemporaine et le sort qu’elle réserve aux femmes. Elles produisent un comique complexe qui secoue la sérieuse raideur hétéronormative des conventions sociales et littéraires contemporaines et tracent la voie à une production comique d’écrivaines en plein essor.
Baillargeon, Mercédès. Esthétique et politique dans l’autofiction des femmes contemporaines. 2014. L’Université de la Caroline du Nord, thèse de doctorat.
Cette thèse de doctorat examine la réception controversée de l’autofiction écrite par les autrices contemporaines. En se concentrant sur Delaume et deux autres autrices, Baillargeon examine leurs relations avec leur public, en soulevant des questions sur le lien entre les médias et les autrices qui discutent en particulier le trauma, la violence et la sexualité.
—. Le personnel est politique : Médias, esthétique et politique de l’autofiction chez Christine Angot, Chloé Delaume et Nelly Arcan. Purdue University Press, 2019.
Regardant les questions de témoignage, de confession, de traumatisme, de sexualité et de violence dans les œuvres (semi-)autobiographiques, ce livre explore la co-construction d’identités personnelles et collectives par des femmes écrivains à l’ère des médias et de l’autoreprésentation. […] En effet, ces écrivaines se distinguent du reste de la production française actuelle, car elles cultivent une relation particulièrement tumultueuse avec leur public, à cause de la nature très personnelle, mais également politique de leurs textes semi-autobiographiques et à cause de leurs « performances » comme personnalité publique dans les médias. On y examine donc simultanément la façon dont les médias stigmatisent ces écrivaines ainsi que la manière dont ces dernières manipulent la culture médiatique comme une extension de leur œuvre littéraire. Ce livre analyse ainsi simultanément les implications textuelles et sociopolitiques qui sous-tendent la (dé)construction du sujet autofictionnel, et en particulier la façon dont ces écrivains se redéfinissent constamment à travers la performance rendue possible par les médias et la technologie. […]
Ce chapitre présente l’autofiction comme une « expansion (littéraire) interrompue » ainsi qu’un des « phénomènes les plus massifs » depuis l’année 2000. Dans le domaine de l’autofiction, Baudelle propose une analyse approfondie en tenant compte du développement de l’autofiction comme tradition littéraire. Entre autres, les œuvres de Chloé Delaume, d’Amélie Nothomb, de Christine Angot et de Frédéric Beigbeder sont soulignés.
Cet article examine l’écriture de trois romancières contemporaines afin de souligner les liens entre les spectres de traumatisme qui contribuent à leurs récits autofictifs, et comment ils correspondent à l’expérience de chaque femme. Par ailleurs, Baudelle analyse comment la vérité, l’humour et le surnaturel deviennent indémêlables et contribuent au dédoublement qu’on trouve dans l’œuvre de Delaume.
Blanckeman, Bruno. Les fictions singulières. Paris, Prétexte, 2002.
Blanckeman, Bruno, Aline Mura-Brunel, Marc Dambre. Le roman français au tournant du XXIe siècle. Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2004.
Blanckeman, Bruno, Jean-Christophe Millois, Dominique Viart. Le roman français aujourd’hui : transformations, perceptions, mythologies. Paris, Prétexte, 2004.
Cette thèse de doctorat analyse six récits contemporains français qui ont été écrits pendant les dernières quinze années. Ces œuvres examinent et racontent les expériences de la souffrance pendant l’enfance. Parmi cinq autres écrivains, Brière se concentre sur Chloé Delaume et son roman Le Cri du sablier. Elle s’intéresse particulièrement aux styles des auteurs et leurs propres inventions stylistiques, narratives et linguistiques présentes dans leurs oeuvres. Pour son analyse, Brière emploie des théories linguistiques, rhétoriques, stylistiques, narratologiques et sémiotiques.
Cet article propose d’examiner la « nouvelle normalité » théorique et critique de la figure de la sorcière, ainsi que ses limites dans Les Sorcières de la République (2016) de Chloé Delaume. Ce faisant, il cherche également à questionner le pouvoir performatif du discours littéraire (par analogie avec le discours magique et politique) et la définition d’un éventuel canon littéraire « sororal ».
Butor, Michel. Neuf leçons de littérature. Paris, Éditions Thierry Magnier, 2007.
Campos Ruiz, Ilse Daniela. « Dans ma maison sous terre : mort et identité de Chloé Delaume. » Synergies Mexique, vol. 10, 2020, pp. 93–152.
Dans ma maison sous terre est une promenade dans le cimetière, une exploration des pulsions de mort et le chemin vers la reconstruction du moi. Dans ce roman, la mort, présence inévitable, prend trois formes principales : le suicide symbolique, le désir meurtrier et le dialogue avec les morts. Chloé Delaume en tire les réflexions et les expériences nécessaires pour reconstruire son identité, saccagée par la violence de son passé. La narratrice doit suivre un processus douloureux afin de reprendre le contrôle de sa narration. L’écriture lui donnera la possibilité de créer un espace personnel, indispensable pour l’expression et la création, pour, finalement, effectuer le seul acte qui peut la sauver : la destruction de son ancien moi.
Castillo Durante, Daniel, Delorme, Julie, Labrosse, Claudia. Corps en marge : représentation, stéréotype et subversion dans la littérature francophone contemporaine. Ottawa, Éditions L’Interligne, 2009.
Chollet, Mona. « Un élan vers d’autres possibles ». Sorcières : La puissance invaincue des femmes. Paris, Éditions La Découverte, 2018, p. 52.
Une femme avec personne dedans et Les Sorcières de la République de Delaume sont cités.
Colonna, Vincent. Autofiction et autres mythomanies littéraires. Paris, Tristram, 2004.
Cornelio, Dawn M. De Nathalie Dalain à Chloé Delaume: qui est qui?, Komodo 21, numéro 6, 2017.
—. « Elle se nomme Chloé Delaume : un parcours personnel et littéraire ». Protean Selves: First-Person Narrators in 21st Century French and Francophone Fiction. Éds. Adrienne Angelo et Erika Fulop. Cambridge, Cambridge Scholars Publishing, 2014.
Dans ce chapitre de l’ouvrage collectif Protean Selves, Cornelio fait l’analyse des écrits de Delaume et suggère que ses stratégies autofictionnelles ont mené à une construction de soi autonome, car elles sont liées à l’autofiliation, ce qui permet à l’écrivaine de se créer à sa propre manière.
Cette étude traite le rôle de la fragmentation dans la création d’une subjectivité active chez Chloé Delaume. Dans sa tentative de prendre le contrôle d’une histoire familiale qui lui est échappée et d’en construire une autre, l’autrice procède par une mise en morceaux, c’est-à-dire par une fragmentation, sur laquelle elle opère une (re)construction. L’article examine la fragmentation sur deux plans : celui des corps – surtout celui des autres, mais aussi celui de la narratrice delaumienne – et celui de l’identité personnelle, particulièrement dans sa relation au nom – encore une fois, celle des autres individus et celle de l’autrice-narratrice.
—. « Le corps, c’est le corpus : La mise en morceaux dans Les Mouflettes d’Atropos de Chloé Delaume ». Conférence Women In French, Arizona State University, Tempe, Arizona, 24 février 2012.
Cornelio étudie la narration delaumienne dans le roman Certainement pas et constate que « l’innovation [de Delaume] se situe du côté de la démolition des idées reçues sur la littérature et le genre romanesque ». Elle se concentre dans son analyse sur la ponctuation, la syntaxe et l’emploi de différentes polices typographiques. Elle s’intéresse aussi à l’ensemble des ‘je’ qui narrent le récit.
—. «Nimphaea in fabula : le bouquet d’histoires de Chloé Delaume ». French Studies , vol. 68, no. 1, janvier 2014, pp. 129-130.
Dans cette recension, Cornelio remarque la connaissance et la curiosité intellectuelle de Marika Piva au sujet de Chloé Delaume. Cornelio loue aussi la structure et la thèse concentrée du texte. Cependant, elle note que les titres des chapitres n’aident pas le lecteur à suivre l’argumentation du livre, mais que les sous-titres y sont très utiles.
—. « Se créer dans la curation : la place et les apports du site web de Chloé Delaume, Annexe 1 : Images. » Transmission, conservation et médiation des savoirs : la curation à l’œuvre, Crossways Journal, vol. 4, no. 1, 2021.
Cet article se concentre sur la curation que Chloé Delaume fait de son image publique telle qu’on la voit sur son site web (y compris sa refonte en 2020) pour examiner la construction de l’identité de Delaume. Il présente quelques informations sur l’événement biographique qui sous-tend l’œuvre de l’autrice, en insistant sur le besoin du contrôle identitaire qu’il a suscité et montre explicitement de quelle manière celui-ci est un exemple de curation de soi.
[…] Cette analyse détaille […] les manières dont Les Sorcières de la République (2016) de Chloé Delaume met en place une société féministe vouée à l’échec depuis ses débuts. Bien que l’autrice réussisse à ridiculiser et à parodier le sexisme inhérent au patriarcat français, la nouvelle société qu’elle construit ne peut opérer de véritables changements durables, surtout à cause d’un manque de « sororisation » chez les citoyennes désormais portées au pouvoir. En m’appuyant sur la théorie du care (Carol Gilligan) et aussi sur des visions féministes de la révolution, je montrerai que c’est la pensée « sororale » que Delaume propose dans Mes bien chères sœurs (2019) qui permettra de renverser le patriarcat d’une façon équitable et permanente.
Chloé Delaume est souvent décrite comme féministe, mais peu de chercheur.euse.s font l’analyse directe de cet aspect de son œuvre, du moins, jusqu’à la publication de Les Sorcières de la République (2016) et Mes bien chères sœurs (2019), deux textes – un roman et un manifeste – où le féminisme passe au premier plan. En juxtaposant ces deux ouvrages au tout premier, Les Mouflettes d’Atropos (2002 [2000]), cet essai examinera le féminisme – et son évolution – aux deux extrêmes chronologiques des écrits de Delaume. Il démontrera comment le féminisme chez Delaume progresse d’un point de vue qui se concentre sur une seule femme et sa vie à un point de vue qui favorise le féminisme « sororal », de masse, et des conseils précis de l’autrice pour progresser et changer la société.
Costea, Mihaela-Adina. « Opposition/Contradiction/Tension : Forms of Narration in La Jalousie, J’habite dans la Télévision, and Le Balcon. » PhD Dissertation, Northwestern University, 2019.
L’objectif principal de cet article est de reconsidérer l’utilisation et la fonction narrative d’un phénomène littéraire comme ‘l’opposition/tension/contradiction’ […] dans La jalousie d’Alain Robbe-Grillet, J’habite dans la télévision de Chloé Delaume et Le Balcon de Jean Genet. Dans ces romans, la rencontre d’un concept et de son équivalent dans le même espace narratif entraîne un nouveau récit qui n’affirme ni ne nie ; mais plutôt, l’art de cette forme affirme tout en niant ; il génère certaines formes de dissensus. […] Le modernisme littéraire assiste à une scission entre des catégories telles qui voir et connaître en raison du fait que des nouveaux appareils technologiques contestent le statu quo des sens humains en tant que centre de la vérité et de la connaissance. […] Donc, ces textes, par l’utilisation de l’opposition/contradiction/tension, nous exposent à une forme d’existence centrées autour des notions de connaissance et de vérité qui sont en perpétuel mouvement, en perpétuelle évolution comme conséquence de nos interactions à la fois avec le monde extérieur et avec nous-mêmes. […]
Cregan, Kate. The Sociology of the Body. London, Sage Publications, 2006.
Crevier Goulet, Sarah-Anaïs. « “Pratiquer la magie est la seule solution”. Rite, langage et musique chez Choé Delaume. Pour une littérature de pythie, sibylle et sorcière ». Les Folles littéraires : folies lucides. Les états borderline du genre et ses créations. Éds. Mireille Calle-Gruber, Sarah-Anaïs Crevier Goulet, Andrea Oberhuber, Maribel Penalver Vicea. Montréal, Éditions Nota Bene, 2019, pp. 267-286.
S’intéressant aux effets de l’interdépendance voyeuriste des caméras, des êtres humains et la réalité banale de ceux-ci, DalMolin manifeste que la télévision pose une forte influence sur la littérature française contemporaine. L’analyse compare la manière dont certains auteurs traitent la télévision en tant qu’objet, notamment Chloé Delaume, Amélie Nothomb et Jean-Philippe Toussaint. Selon DalMolin, J’habite dans la télévision fait preuve d’un renouvellement des formes de l’esthétique littéraire, ainsi qu’une transformation du roman en genre hybride : la téléréalité affecte le style et la composition par le biais d’une intrigue fragmentée et un style rédactionnel rénové.
Décimo, Marc. « De quelques histoires de famille à la naissance de Chloé Delaume : traumas et usage singulier de la langue ». Relations familiales dans les littératures françaises et francophones des XXe et XXIe siècle : la figure de mère. Éds. Murielle Lucie Clément et Sabine van Wesemael. Paris, L’Harmattan, 2008, pp. 315-322.
Décimo adresse le sujet delaumien en élaborant sur les origines de Delaume, particulièrement ses inspirations littéraires, soit Boris Vian, Antonin Artaud et Lewis Caroll. De plus, Décimo se charge d’éxpliquer certains titres de Delaume et ensuite se concentre sur deux de ces ouvrages ; Le Cri du sablier et Les juins ont tous la même peau. Les choix stylistiques de son écriture sont détaillés, notamment son usage de mots archaïques qui nécéssitent une recherche dans le dictionnaire, ou parfois ces mêmes mots qui incluent leur définition mot par mot, directement dans le texte et une syntaxe énigmatique aux phrases bousculées qui “impose avant tout au lecteur la difficulté d’entrer en affinité avec le texte”. En effet, l’écriture unique de Delaume exige un effort, ce qui rend les lecteur.trices beaucoup plus actif.ves dans leur interaction avec le texte. Décimo touche aussi à cette notion de parler sans dire, l’appliquant aux parents de Delaume, à elle même, et à sa grande inspiration, Boris Vian.
Ducas base cette étude sur l’œuvre de Delaume, mais elle envisage généralement l’autofiction et la reconstruction d’identité des autrices d’autofiction. Ducas étudie l’autofiction comme un espace de reconstruction et de création.
—. « Faire écouter la littérature avec les yeux ». Itinéraires, vol. 2015-3, 1 juillet 2016.
S’appuyant sur les sites web de Chloé Delaume, d’Éric Chevillard et de Régine Detambel, Ducas démontre que l’éthos auctorial se transforme et se réconfigure dans l’environnement numérique actuel. Dans une industrie rapide, le livre ne suffit plus à combler l’intérêt du lecteur. Le lecteur-internaute cherche à rentrer dans un univers littéraire singulier, soit celui de l’auteur en question. Comment peuvent se distinguer ces auteurs dans l’ère de l’Internet, tout en restant fiels à eux-mêmes?
Selon Dumont, J’habite dans la télévision, en vue du mélange essai-fiction-autofiction, est classifié en tant qu’une « sociofiction ». Delaume, militante du récit fragmentaire, découvre les formes sous lesquelles le moi peut se projeter dans la fiction, sachant que le moi fictif permet l’auteure-narratrice de décrire le moi social. J’habite dans la télévision est l’ensemble des fictions-vérités et des docu-fictions. Tenant compte de l’approche quasi-ethnographique de ce roman, Dumont souligne l’essentiel de cette écriture delaumienne : le dépouillement de toute indépendance psychologique en présence de la télévision.
“Je m’appelle Chloé Delaume. Je suis un personnage de fiction.” Tel est le leit-motiv des récits de l’écrivaine française Chloé Delaume. Mais qui est donc ce “je” qui s’affirme d’emblée? Est-ce l’autrice? La narratrice? Un simple sujet d’expérimentation littéraire? Ne niant en rien le caractère autofictionnel de son écriture, Delaume semble trouver dans son expérience de vie et d’écriture le sujet de ses récits. Démontrant une passion indéfectible pour le jeu virtuel Les Sims (qui consiste essentiellement en la construction et l’“entretien” virtuel de personnages de fiction) et une obsession névrotique pour la “scène primitive” où elle assiste au meurtre de sa mère par son père et au suicide de ce dernier devant ses yeux de petite fille de dix ans, Delaume les fait transparaître dans son écriture. L’expérience de vie de l’écrivaine devient ainsi le sujet d’une expérimentation littéraire, narrative, dont les aspects problématiques demandent à être examinés.
Cette analyse se concentre sur Le Cri du sablier et sur la corrélation entre la cruauté et la répétition, en examinant la reconstruction de l’identité par les mots et les verbes et l’expérimentation de ce procès. Dumont établit une comparaison entre l’écriture d’Antonin Artaud et celle de Delaume. Ensuite, elle étudie l’idée du « théâtre de la cruauté » et l’héritage et l’histoire en celui-ci.
Dupérou, Catherine. « Au pays des contes défaits ». Le Matricule des Anges, no. 42, janvier-février 2003, 15 janvier 2003.
Cette recension de La Vanité des Somnambules s’intéresse au « laboratoire linguistique » de Delaume et commence par explorer l’emploi des couleurs dans le signalement du cadre. Dupérou mentionne brièvement l’histoire de Delaume et ensuite loue l’écriture et son style. Dupérou discute aussi l’emploi de l’humour, qui est nommé le rire féministe dans d’autres articles. L’article termine en comparant la musique différente et son rythme à l’écriture delaumienne.
—. « Jeu est des nôtres ». Le Matricule des Anges, no. 57, octobre 2004.
Durand, Alain-Philippe. « De l’interprétation des musiques électroniques dans la littérature française contemporaine ». L’Esprit Créateur, vol. 47, no 2. été 2007, pp. 138-149.
Bien que cet article ne nomme pas Delaume explicitement, son contenu peut être relié à l’oeuvre de Delaume, surtoût Dans ma maison sous terre. L’article traite une nouvelle génération d’écrivain.es qui sonorisent leur littérature, s’emparant de la musique à fin d’ajouter une autre dimension à leur travail. Grâce à l’intégration de la musqiue deans leurs oeuvres littéraires, ces écrivain.es décorent leur textes, reflètent leur époques, ou même redéfinent l’écriture en s’inspirant de pratiques prévalentes dans toutes les formes d’art, comme le fait Patrick Bouvet.
Dusaillant-Fernandes, Valérie. L’Inscription du trauma dans le récit d’enfance autobiographique au féminin en France depuis 1980. 2010. Université de Toronto, thèse de doctorat.
Cette thèse étudie l’écriture et la représentation textuelle du trauma de l’enfance dans la littérature contemporaine française. La thèse examine comment la prise de parole du récit « rejoue le choc consécutif au trauma ». Le premier chapitre trace l’évolution du trauma de l’enfance vers la reprise du contrôle de l’identité et des souvenirs. Le deuxième chapitre étudie les traumas différents tandis que le troisième chapitre se concentre sur l’inceste. Le quatrième chapitre examine le deuil et ses effets sur l’individu et la littérature.
S’appuyant sur des textes théoriques, Dusaillant-Fernandes examine comment les stratégies esthétiques textuelles de Delaume lui permettent de créer un vaste champ d’investigation de son moi traumatisé. Elle commence par adresser les figures de style, le lexique et la syntaxe. Les mots archaïques comme “scotomiser” et les néologismes venant de noms propres tel que “se kleenexer” sont soulignés. Ensuite, le manque de ponctuation, surtout dans le dialogue, le “clinamen”, un concept oulipien, et les vers blancs sont d’autres éléments analysés. Finalement, Dusaillant-Fernandes illustre comment la notion du cut-up chez Delaume peut en fait désorienter le lecteur. Bien que ces séquences soient marqués en italiques, Dussaillant-Fernandes s’appuit sur Laurent Jenny, qui remarque que “l’intertextualité poussée jusqu’à ses plus extrêmes conséquences entraîne non seulement la désintégration du narratif mais aussi celle du discours”. Pour conclure, les procédés stylistiques delaumiens contribuent tous à générer une vision très particulière de son trauma.
Eakin, Paul-John. Living Autobiographically: How we create identity in Narrative. Ithaca, Cornell UP, 2008.
Eagleton, Mary. Figuring the Woman Author in Contemporary Fiction. New York, Palgrave MacMillian, 2005.
Eysturoy, Annie O. Daughters of Self-Creation: The Contemporary Chicana Novel. Albuquerque, University of New Mexico Press, 1996.
Fillion, Valérie. L’autofiction expérimentale chez Chloé Delaume : Dans La nuit je suis Buffy Summers, Dans ma maison sous terre et Une femme avec personne dedans. 2015. Université du Québec à Montréal, mémoire de maîtrise.
Ce mémoire sert d’introduction minutieuse à l’oeuvre de Delaume. Appuyée par La nuit je suis Buffy Summers, Dans ma maison sous terre et Une femme avec personne dedans, Fillion démontre que l’autofiction expérimentale de Delaume bénéficie d’une étude avec une méthode d’analyse cumulative.
Forest, Philippe et Claude Gauguin, Dir. Les Romans du je. Paris, Pleins feu, 2001.
Fraser, Morven. « Chloé Delaume: Descendent of Doubrovskian autofiction? A preliminary investigation ». St. Andrews University. Modern Languages Post Graduate Research Group, St. Andrews, Scotland. Mai 2011.
Gaensbauer, Deborah B. « Autofiction + x = ? : Chloé Delaume’s Experimental Self-Representations ». Women’s Writing in 21st Century France: Life as Literature. Cardiff , University of Wales Press, 2013.
Gaensbauer examine l’évolution littéraire de Delaume, qui passe, d’après elle, d’un style de confrontation à une reconstruction de sa propre identité, disant qu’elle offre « a significant contemporary revitalisation of autofictional practice ». Elle souligne l’influence de l’Oulipo et le rôle du trauma. D’après la critique, la construction de la nouvelle identité permet à Delaume de prendre le contrôle du trauma et sa mise en mémoire.
Écrit en anglais, Gaensbauer se concentre sur les nombreuses citations qui parsèment l’oeuvre de Delaume, en particulier son expérimentation avec une construction citationnelle à motivation personnelle et politique d’une identité autofictionnelle dans Éden matin midi et soir. Gaensbauer examine le développement de la voix autofictionnelle de Delaume, selon ses écrits et sa naissance. En citant des oeuvres et des entretiens de Delaume, elle essaie de mettre en mots le style d’écriture delaumien.
Gallop, Jane. Thinking through the Body. New York, Columbia Universtiy Press, 1988.
Gasparini, Philippe. Est-il jeu: Roman autobiographique et autofiction. Paris, Seuil, 2004.
—. Autofiction : Une affaire du langage. Paris, Seuil, 2008.
Cette étude examine la violence masculine et comment elle affecte la désubjectivation de Delaume/la narratrice et comment la reconstruction d’une identité et subjectivité est utilisée dans l’écriture « pour faire violence à ceux qui l’ont violentée ». Puisqu’il n’y avait rien d’écrit au sujet de Delaume et son œuvre quand Gaudreau a écrit cette étude, elle s’est appuyée sur les études sociales féministes afin d’examiner l’oeuvre de Delaume. Gaudreau se concentre beaucoup sur la structure sociale patriarcale, en organisant son travail en trois parties : la première partie analyse comment Delaume présente la violence masculine par les institutions familiales et religieuses, la figure du père, la psychologie freudienne et le langage ; la deuxième partie examine la désubjectivation du personnage de Delaume par trois étapes — l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte comme prostituée et épouse. La troisième et dernière partie se concentre sur la reconstruction d’une identité et subjectivité de l’autrice.
Genon, Arnaud. Autofiction : Pratiques et théories. Mon Petit Éditeur, 2013, pp. 132-133.
Discussion de La règle du je Delaume.
Gervais, Bertrand. « L’entité sentinelle Chloé Delaume : avatars littéraires et formes d’extimité ». Figurations de l’auteur : L’écrivain, un objet culturel. Éds. Martens, D et Watthee-Delmotte, M. Éditions universitaires de Dijon, 2012, pp. 311-319.
Alors que Corpus Simsi et La dernière fille avant la guerre envisagent le dédoublement de l’auteure-narratrice, ceci n’est pas le cas dans J’habite dans la télévision. Suite à la déclaration d’Éric Le Lay du concept du neuromarketing, Delaume entreprend ce roman comme une « dissolution de soi » selon Gervais. Ce dernier rappelle que la soumission de l’autrice-narratrice est toutefois un avertissement pour tout lecteur.trice des conséquences futiles de la télévision.
—. « Les possibilités créatives du numérique ». Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), 4 décembre 2010.
Ce diaporama examine les possibilités et pratiques actuelles de la littérature dans le cyberespace, ainsi que les modalités de création et de présence sur les supports numériques. Gervais utilise des exemples de sites et projets actuels y compris le site chloedelaume.net.
Gilmore, Leigh. Autobiographics: A Feminist Theory of Women’s Self-Representation. Ithaca and London, Cornell UP, 1994.
—. The Limits of Autobiography. Ithaca, Cornell UP, 2010.
Goggin, Joyce. Corpus Simsi: ‘A Body Hermeneutic? Corpus Simsi or Reading Like a Sim’. Iin The Hand of the Interpreter: Essays on Meaning after Theory. Éds. G. F. Mitrano and Eric Jarosinski. Oxford, Peter Lang, 2009, pp. 205-221.
—. Corpus Simsi, or : Can a body tell a story? Public vol. 34, 2006, pp. 100-112.
Écrit en anglais, Goggin applique des théories de jeu à Corpus Simsi de Delaume. Est-il possible d’analyser les narratives d’un jeu vidéo, armé des mêmes techniques appliquées à la littérature et le cinéma ? Goggin présente Markku Eskelinen, qui postule que l’étude des narratives dans les jeux vidéo est une perte de temps. Elle désire appliquer des théories créées sur mesure pour l’étude narrative des jeux. Plus tard, elle analyse la narratologie et la ludologie chez Corpus Simsi.
—. « Reading and Watching: Literature and Games ». Reading and Watching: What does the written word have that images don’t?. Éd. Dirk Scharm. Delft, Eburon Academic Publisher, 2009, pp. 79-92.
Dans cet article, Goggin présente diverses opinions sur le débat suivant: les jeux vidéos ont-ils une qualité narrative ? Peuvent-ils être considérés comme de la littérature ? Dans sa conclusion, elle élabore sur Corpus Simsi de Delaume et sur la ludologie.
Guichard, Thierry. Dans ma maison sous terre, par Chloé Delaume. Le Matricule des Anges no. 100 (février 2009).
Guichard décrit Delaume comme « un vrai talent » et croit que Dans ma maison sous terre est son meilleur roman jusqu’à présent. Il fournit un bref synopsis de l’intrigue et des motivations pour lesquelles Delaume a écrit le roman : pour « tuer » son histoire familiale et sa grand-mère. Il indique que Delaume a également utilisé le roman pour tuer Nathalie Dalain et que ce roman est donc à la fois la naissance de Chloé Delaume et le tombeau de Nathalie Dalain.
—. « Eden ». Le Matricule des Anges, no. 103, mai 2009.
Dans sa courte recension, l’auteur confirme aimer la fluidité de l’écriture et le fait que le texte se lit comme une nouvelle.
—. « Laboratoire de génétique textuelle ». Le Matricule des Anges, no. 100, février 2009.
—. « L’adieu à Nathalie D.th ». Le Matricule des Anges, no. 100, février 2009.
—. « Personnage de roman ». Le Matricule des Anges, no. 100, février 2009.
Guichard, Thierry, Jérusalem, Christine, Mongo-Mboussa, Boniface, Peras, Delphine, Rabaté, Dominique. Le roman français contemporain. Paris , Cultures France, 2007.
Cet article offre une lecture de deux ouvrages de Chloé Delaume, parus en 2007, La dernière fille avant la guerre et La nuit je suis Buffy Summers, à l’aune des études de fans (fan studies), qui s’inscrivent plus largement dans le champ des études culturelles. L’analyse se concentrera sur la posture de fan très assumée de l’autrice comme moteur d’écriture et embrayeur culturel.
Guilet, Anaïs, Michelucci, Pascal, Riendeau, Pascal. Le roman français de l’extrême contemporain. Québec , Nota bene, 2010.
Hippolite, Jean-Louis. Fuzzy Fiction. Nebraska, U of Nebraska P, 2007.
Huglo mentionne très brièvement Delaume en discutant la fluidité narrative d’autres œuvres contemporaines. Elle se concentre sur les manifestations ponctuelles, la discontinuité et l’hybridation narrative. Elle fait référence à la fluidité delaumienne « liée à l’intériorité » mais aussi à « l’extériorisation des voix chez Delaume » et la manière dont Delaume bouscule la syntaxe en employant la langue courante.
Hugueny-Léger, Elise. « Broadcasting the Self: Autofiction, Television and Representations of Authorship in Contemporary French Literature ». Life Writing, vol. 14, no. 1, 2017.
En examinant les œuvres de Duras, Beigbeder, Angot, Nothomb et Delaume, qui contiennent des références visuelles à la réalité, cet article examine l’histoire de l’autofiction en France par rapport à la montée des programmes de télé-réalité et à la dimension liminale qu’ils occupent entre la fiction et la réalité.
« Le temps des avant-gardes. Peut-être la seule forme de vie excitante, parce que liée intimement à l’écriture » : voici la manière dont Chloé Delaume se remémore, dans Où le sang nous appelle (2014) son enthousiasme premier pour certaines expériences d’activisme poétique et politique, avant pourtant d’en dresser un bilan particulièrement critique. Cette citation, et la suite qui lui est donnée, résume toute l’ambiguïté du rapport qu’entretient Chloé Delaume au legs avant-gardiste, et en particulier situationniste. À la faveur d’une traversée des textes de Delaume – du Cri du sablier aux Sorcières de la République –, cet article tentera de déplier cette contradiction en montrant comment, malgré sa péremption annoncée, le concept d’avant-garde, dans ses dimensions historique, sociologique et pragmatique, permet de mieux situer Chloé Delaume dans le champ littéraire contemporain.
Jeannelle, Jean-Louis et Catherine Viollet, Dir. Genèse et autofiction. Belgique, Bruylant-Academia, 2007.
Cet article propose une comparaison entre Le Cri du sablier de Delaume et Ceci est mon corps de Filipa Melo. Jongy y fait l’analyse du niveau de langage et des images invoquées par les « poétiques de l’horreur ». Ces poétiques établissent une quête existentielle et métaphysique et font particulièrement attention aux images des organes et des cadavres qui deviennent un fantasme morbide et créent les liens avec les mouvements du XXe siècle, en particulier l’expressionnisme et la psychologie freudienne.
Jordan, Shirley Ann. Contemporary French Women’s Writing: Women’s Visions, Women’s Voices, Women’s Lives. Bern, Peter Lang, 2004.
Jordan fait une analyse de l’autofiction au féminin, les expériences et émotions qui sont souvent employées et le fait que de nombreuses écrivaines expriment leur désir et les expériences traumatiques (soit physique, soit psychologique, soit les deux) de leur passé avec ce style de littérature qui permet la distance littéraire entre l’écrivaine et le sujet de l’œuvre. Jordan constate aussi que ces cicatrices physiques et psychologiques peuvent se manifester dans l’écriture des œuvres autofictionnels. Elle aborde aussi la question de l’authenticité de cette littérature de temps en temps dégagée et les problèmes associés à la loi sur la protection de la vie privée. Elle exige plus d’études sur l’autofiction, particulièrement des études autofictionnelles féminines et la manière dont les écrivaines de l’autofiction se construisent une identité.
Kemp approuve ce livre car il se distingue des autres analyses de la littérature française au XXIe siècle. Il explique que la force du livre est l’accent qu’il met sur des écrivain.es plus récent.es/moins connu.es. Cependant, Kemp critique le manque d’équilibre entre l’étude des auteur.trices. D’après lui, moins d’attention est accordée aux autrices. L’ouvrage se concentre sur des écrivain.es prommetteur.euses tel que Chloé Delaume.
Killeen, Marie-Chantal. « “Tout vu, rien inventé” : Hiroshima mon amour dans l’oeuvre de Chloé Delaume ». French Forum, vol. 42, no. 2, 2017, pp. 265-279.
Cet article expose une des inspirations les plus importantes de Delaume, soit Hiroshima mon amour, le long-métrage par Marguerite Duras et Alain Resnais. En particulier, Killeen commente sur l’usage répété de la phrase « Tout vu, rien inventé ». Cette phrase polysémique, qui figure dans chaque œuvre de Delaume, agit de catalyseur de sa pensée et de son écriture. Killeen lie Hiroshima mon amour, une œuvre si citée et empruntée, à l’autofiction de Delaume et surtout à son cut-up. Elle catégorise le long-métrage comme la colonne vertébrale de l’oeuvre delaumienne.
Kitaiskaia, Taisia & Horan, Katy. Les sorcières de la littérature. Paris, Éditions Autrement, 2019. (Traduction de Literary Witches. New York, Seal Press, 2017).
Préface par Chloé Delaume.
Cet article réfléchit, grâce à une analyse du traitement narratif des traumas biographiques, à la place et à la fonction de l’imposture dans les œuvres d’autofiction de Chloé Delaume. Plus précisément, il s’agit d’interroger le pacte de lecture singulier qu’instaure un projet littéraire où la fictionnalisation de l’auteure – « Je m’appelle Chloé Delaume. Je suis un personnage de fiction » – tient lieu de posture énonciatrice, voire de condition à l’écriture.
Lassere, Audrey. « Les héritières : Les écrivaines d’aujourd’hui et les féminismes ». @nalyses, vol. 5, no. 3, automne 2010.
À partir de l’analyse des dossiers du Matricule des Anges, magazine littéraire français dédié à la littérature contemporaine, Audrey Lasserre propose d’interroger l’héritage et le positionnement féministe des écrivaines d’aujourd’hui. Envisagée par l’examen précis des lectures convoquées, la part affirme des féminismes littéraires, tout comme celle d’ailleurs des féminismes en général, révèle leur peu d’autorité dans le champ littéraire actuel. De ce fait, les romancières, loin de revendiquer un héritage féministe, faut-il pluriel, semblent avoir intégré, en matière de scénario auctorial du moins, une règle du jeu littéraire : le féminin est une figure polaire répulsive disqualifiant la littérarité.
Cet article explore les concepts de subjectivation et de désubjectivation, en particulier à travers les œuvres de Chloé Delaume. Il examine comment des expériences personnelles et analytiques peuvent amener une personne à se détacher de soi-même et de son identité fixe, en créant un nouveau type de subjectivité. Chloé Delaume, avec son livre J’habite dans la télévision, s’immerge dans la télévision pour montrer l’impact des médias de masse sur le cerveau et l’identité. Elle critique la télévision comme un dispositif aliénant, qui rend l’esprit disponible pour les messages publicitaires. Delaume utilise cette expérience pour observer ses propres réactions et évolutions, mettant en évidence les effets d’une exposition continue aux médias.
Leblanc, Virginie. « Chloé Delaume : un corpus pour exister ». La Cause du Désir, vol. 201 4/2, no. 87, pp. 57-62.
Leblanc examine la manière dont Chloé Delaume construit son propre corps à travers son autofiction. Cette dernière “embarque […] le lecteur sur un chemin éminemment politique, loin de toutes les normes dans lesquelles les corps contemporains devraient se tenir”. Delaume se sert de son corps comme un outil d’expérimentation littéraire en écrivant Corpus Simsi et J’habite dans la télévision. D’après Leblanc, “se créer un corps propre passe donc d’abord par la lente élaboration d’un corpus littéraire : roman après roman, c’est dans sa dimension la plus matérielle que Chloé Delaume invente une langue et trouve sa voix”. Leblanc compare l’écriture de Delaume à celle de James Joyce, en concluant que Delaume “tente de retrouver l’essence du langage à travers sa destructuration même”.
Ledoux-Beaugrand, Evelyne. « Filles du père ? Le spectre paternel chez quelques autrices contemporaines ». Relations familiales dans les littératures françaises et francophones des XXème siècles : la figure du père. Éds. Murielle Lucie Clément et Sabine Van Wesemael. Paris, L’Harmattan, 2008.
—. « Littéralisation et lignée féministe : l’héritage du SCUM Manifesto dans Les Mouflettes d’Atropos de Chloé Delaume ». Nottingham French Studies, vol. 52 no. 3, 2013, pp. 337-349.
Les Mouflettes d’Atropos est caractérisé en tant que « travail manifeste d’appropriation » par Ledoux-Beaugrand. Le premier récit de Delaume est marqué par une référence intertextuelle au « SCUM Manifesto » de la féministe américaine Valerie Solanas. La narratrice delaumienne prend au sens littéral l’invitation de Solanas de « tailler l’homme en pièces » en se lançant dans une « castration massive de la gente masculine ». Cet article aborde l’intertextualité en s’arrêtant sur la filiation féministe paradoxale déployée par la référence au « SCUM Manifesto » et pense le statut d’héritière du féminisme radical delaumien.
—. « La revenance du père : le livre sépulture ». Imaginaire de la filiation : héritage et mélancolie dans la littérature contemporaine des femmes. Montréal, Éditions XYZ, 2013, pp. 115-161.
—. « Puissance de la sorcière ». SPIRALE MAGAZINE vol. 264, 2018, pp. 31-33.
Lejeune, Philippe. Le Pacte autobiographique. Paris, Seuil, 1996.
Letendre examine les stratégies d’écriture qui s’emploient dans les récits contemporains. Il s’intéresse à leurs emplois et les effets sur la reconstruction et la description du présent. En particulier, Letendre étudie comment les écrivains créent un narratif en établissant un « système de temporalité dans lequel le passé, le présent et l’avenir sont coordonnés entre les trois catégories temporelles » en appliquant la théorie du « présentisme » de François Hartog.
Dans ma maison sous terre de Delaume est un des deux romans qui retiennent l’attention d’article. En utilisant des romans contemporains, Letendre fait l’argument que la survie du personnage romanesque idéal est en menace de personnages plus “actifs” et du « narrateur plus intéressé par son propre récit que par la destinée de son personnage ».
Letendre entre en détail du sujet delaumien, en se focalisant sur Où le sang nous appelle, le travail collaboratif avec Daniel Schneidernmann. Letendre affirme d’un début que l’oeuvre de Delaume est la seule autofiction qui en mérite le titre. Il mentionne Georges Ibrahim Abdellah, l’oncle terroriste et la participation de Delaume à EvidenZ. D’après Letendre, “Delaume s’en ira, et continuera de s’écrire pour détruire en se construisant”.
Mackinnon questionne si l’autofiction est un procédé littéraire ou un genre. Dans ma maison sous terre est une des trois œuvres étudiées. Mackinnon croit que « la nature autofictionelle ne peut être établie qu’à travers la question du projet de l’auteur ». Mackinnon analyse aussi le contexte de la théorie de Régine Robin qui dit que c’est dans l’autofiction que Delaume a trouvé son abri : la littérature delaumienne est un procès de (re)construction d’identité.
Cet article se propose d’examiner la notion d’expérience littéraire au sens de la mise à l’épreuve du moi et de la narration, dans le récit autofictionnel. Notre analyse est centrée sur un récit de Chloé Delaume, Corpus Simsi. Incarnation virtuellement temporaire (2003), dont l’écriture s’inspire du jeu vidéo Les Sims. En se métamorphosant en créature virtuelle, la narratrice interroge autant son identité subjective qu’elle met en lumière les ressorts du récit autofictionnel. Cette démarche réflexive, qui renoue avec les origines de la notion d’autofiction, telle qu’elle fut inventée par Serge Doubrovsky dans Fils (1977), implique un point de vue et une appréciation sur l’expérimentation narrative menée. Le texte, qui explore les frontières de la littérature, contient donc sa propre critique. En effet, Corpus Simsi. Incarnation virtuellement temporaire fait partie d’un cycle de travail expérimental qui mêle divers médiums, comme le jeu vidéo, la performance scénique et l’Internet. Cet article questionne la manière dont, telle un retour d’expérience, la réflexivité critique stimule le renouvellement de l’écriture autofictionnelle, alors même que, en soumettant le récit aux codes narratifs du jeu vidéo, langage court le risque d’un formatage.
Mihelakis, Eftihia. « ‘REDRUM’ ou les mots rouges de la mort dans Le Cri du sablier de Delaume ». Conférence Women In French, Université de l’Arizona, Campus de Tempe, Tempe, Arizona. 24 février 2012.
Milesi, Laurent. « Cyber-Ego Sum: Autofiction versus Psychoanalysis ». Knots: Post-Lacanian Psychoanalysis, Literature and Film. éd. Jean-Michel Rabaté. New York et Londres, Routledge, 2019, pp. 193-210.
—. « Literature between Antidote and Black Magic: The Autofiction of Chloé Delaume ». Parution prochaine dans Arts of Healing: Cultural Narratives of Trauma. Éd. Arleen Ionescu et Maria Margaroni. Londres, Rowman & Littlefield International, 2020.
—. « Video-gaming in(to) Literature: “Virtual CorpoReality” in Chloé Delaume’s Corpus Simsi ». Intermedia Games – Games Inter Media: Video Games and Intermediality. Éd. Michael Fuchs et Jeff Thoss. New York, Bloomsbury, 2018, pp. 153-66.
—. « Virturéalité et autogenèse : Les (re)constructions de « Chloé Delaume » sur chloedelaume.net ».
S’appuyant sur les archives du site chloédelaume.net accédées sur le Wayback Machine et les données présentées dans « L’évolution en ligne de Chloé Delaume » sur ChloéDelaumeCritique.com, Milesi retrace la réinvention du moi identitaire de Delaume. Les nombreuses mutations de son identité qui se trouvent dans ses textes autofictifs sont comparées aux « vignettes » biographiques de son site web.
Montalbetti, Christine. La Fiction. Paris, Flammarion, 2001.
Motte, Warren. Fiction Now. Champaign, Dalkey Archive Press, 2008.
—. Fables of French Fiction. Champaign, Dalkey Archive Press, 2003.
Dans cet article, les performances littéraires de Chloé Delaume et d’Emmanuelle Pireyre font l’objet d’une réflexion croisée avec les textes publiés qui leurs correspondent. Ces dispositifs constitués par les livres publiés et les performances soulèvent des questions socio-politiques (féminisme, écologie, formes de la démocratie…) que la représentation scénique semble particulièrement valoriser. La parole littéraire semble s’y mettre en scène de manière différente, la performance favorisant l’idéal de la réception immédiate d’une parole efficace. Pourtant, c’est une même forme de réflexivité qui, traversant les deux espaces, imprimé et scénique, engage une réflexion sur la performativité du texte littéraire.
Dans son dernier roman, Les Sorcières de la République, Chloé Delaume imagine une société où, devenues sorcières après que les déesses de l’Olympe les ont dotées de pouvoirs magiques, les femmes renversent le gouvernement français jugé trop oppressif pour celles-ci et imposent un nouveau régime politique. Si l’intrigue paraît fantasque, le réinvestissement de la figure de la sorcière, incantatrice et jeteuse de sorts, permet de mettre en avant l’idée d’un pouvoir d’action résidant fondamentalement dans la parole. Cet article se propose d’analyser comment cette agentivité discusive se construit précisément dans le texte en observant la parole de la sorcière, de la représentation de son émettrice à l’espace dans lequel sa voix résonne.
Ouellette-Michalska, Madeleine. Autofiction et dévoilement de soi. Montréal , XYZ Editeur, 2007.
Pasquier, Renaud. « L’œuvre indistincte (Vasset, Voldine, Delaume, Bon) ». La Caméra des mots, dans le spectacle du roman. Éd. Matteo Majorano. Bari, Graphis, 2007.
Roman et spectacle: ils seraient, selon Italo Calvino, liés dès l’origine, le premier étant même fils du second, auquel il emprunteraitquatre traits – l’intrigue, le jeu, la performance d’auteur, l’illusion. Le XXème siècle avant-gardiste aurait tenté de «tuer le père», de distinguer à tout prix le roman du spectacle, en quête d’une introuvable pureté littéraire, qui ne le menait qu’à l’autodestruction. La nouvelle alliance scellée depuis les années quatre-vingts ne serait doncqu’un sage retour aux sources, à l’impureté spectaculaire fondamentale. Elle représente pourtant une autre impasse, en dissolvant le roman dans le tout-marchandise, et le rendant ainsi indistinct du produit. On cherchera à montrer comment certains romanciers relèvent le défi de la double impasse, en assumant l’«indistinction» de leursœuvres avec les fictions-marchandises. «Indistinction», c’est-à-direressemblance «presque» parfaite – tout est dans le «presque». On analysera quatre exemples, quatre auteurs (Philippe Vasset, Antoi-ne Volodine, Chloé Delaume, François Bon), quatre œuvres qui correspondent chacune à l’un des traits originels du Roman-Spectacle définis par Calvino.
Le lien entre littérature contemporaine et arts contemporains semble particulièrement fécond en étudiant l’autofiction. Tout d’abord genre littéraire, l’autofiction semble avoir dépassé ce seul cadre pour s’épanouir dans une relation symbiotique jumelant les nouvelles formes de littératures et de performances que nous renommons « néo-littérature » et « néo-performance ». L’étude de trois écrivains (Paul Beatriz Preciado, Éric Chevillard et Chloé Delaume) nous permet de mener à bien notre analyse. Cette pluralité (a contrario d’un cas isolé) nous permet de montrer la systématisation de ce lien s’épanouissant au sein de l’autofiction devenue un médium artistique interdisciplinaire.
Le présent travail, situé au croisement de la recherche en littérature et en arts contemporains, met au jour et questionne l’ensemble de la création de l’écrivaine et artiste contemporaine Chloé Delaume. Il envisage le recours à l’intermédialité en tant que mise en œuvre d’une forme de plasticité dans les écritures du Je afin d’en opérer la métamorphose. […] S’appuyant sur un corpus diversifié […] le corps est à la fois vecteur de modification de la subjectivité de l’autrice et performeuse – et de son public – et média féministe visant à influencer les récits contemporains. […] En effet, une enquête de terrain qui a pris la forme de résidences de recherche et d’écriture au domicile de l’autrice a permis d’envisager les conditions de possibilité de l’accès à l’univers d’une créatrice. L’écriture académique se mue alors en écriture littéraire. Cette première monographie portant sur l’œuvre delaumienne met en évidence la porosité existante entre la littérature contemporaine et l’art contemporain, et démontre le caractère performatif des dispositifs fictionnels.
Cet article traite du concept de sororité tel qu’il est défendu sous la plume de Chloé Delaume. Il s’attache tout d’abord à définir ce terme avant d’en comprendre les rouages, les solutions possibles pour sa mise en application ainsi que ses liens avec la sorcellerie. Qu’est-ce que la sororité ? Comment l’appliquer au quotidien ? Est-ce un renouvellement de la figure de la sorcière ? C’est en parcourant plusieurs ouvrages de Chloé Delaume, notamment son manifeste Mes biens chères sœurs, et en analysant plusieurs actions et performances qu’elle a mené que nous répondrons à ces questions. Nous serons amenées à penser la littérature delaumienne comme performative et à extraire de la sororité le mot sort, terreau propice à une contemporanéisation d’un mythe politique dont le but est de modifier le réel.
Pessan, Eric. « Chloé Delaume n’existe pas ». Remue.net, 19 mars 2009.
—. « ‘S’écrire mode d’emploi’ : hybridation des formes et des supports dans l’œuvre autofictionelle de Chloé Delaume ». RIRRA 21 – La littérature à l’heure du numérique. Université Montpellier III, Site Saint-Charles, Montpellier, France. 5 novembre 2014. Étude en présence de l’auteure.
Les organisatrices ont invité Delaume à assister à une étude à propos de son œuvre. Cet après-midi d’étude de l’autofiction, la (re)construction de l’identité et la définition de soi se concentrera sur les différents médias que Delaume emploie et leurs rôles dans les œuvres autofictionnelles, l’espace qu’ils prennent, etc.
Note: Voir ici les entrées pour Anaïs Guilet, Anne Roche, Marika Piva, Dawn Cornelio, Annie Pibarot, Florence Thérond, et Chloé Delaume et Thierry Guichard.
Picard, Anne-Marie. « Entre vacance du sujet et excès de jouissance : Chloé Delaume borderline. » Revue Économique Et Sociale, vol. 78, no. 1, 2020, p. 101.
Dans un très beau livre à quatre mains, Où le sang nous appelle, écrit en 2013, par Chloé Delaume et Daniel Schneidermann, ce dernier devenu depuis son partenaire exprime sa confusion quant au personnage de l’écrivaine: « Pour ce que je savais d’elle, Chloé était une sorte de monstre, faisant corps avec son œuvre… ». Il s’exclame: « Vise un peu cette folle avec ses souliers montants, vise un peu sous ses robes la gamine et l’ado rebelle ». Celle qu’il appelle aussi, tendrement, cette « délicieuse emmerderesse » est un personnage composite, un kaléidoscope pour le moins chatoyant… qui demande à être lue… seulement si on est prête à subir « l’effet Delaume ». Quel est-il ? Quelque chose entre le trop-plein (d’émotion) et le vide qui cherche un bord pour ne pas déborder et engouffrer le sujet dans la mort, l’anéantissement… Nous tenterons prudemment de nous en approcher.
Chloé Delaume naît comme auteure et personnage de fiction par la citation. Son projet littéraire de reconstruction identitaire, de « modifier le réel », s’opère par l’autofiction, politique et expérimentale, et nécessite la mise en œuvre d’une langue singulière, construite avec la parole de ses auteurs fétiches dont elle revivifie les voix en les greffant sur la sienne. Cet article analyse dans son roman Une femme avec personne dedans, publié en 2012, comment la littérature du passé est convoquée dans la création à plusieurs niveaux du texte : structurel (hypotexte de l’Apocalypse selon Saint-Jean et allusions littéraires dans les titres) ; textuel (usage des guillemets et de l’italique) et linguistique (citations littéraires intégrées à sa langue sur le mode du jeu de mots par les procédés de la défiguration et du défigement).
Piva, Marika. Nimphaea in fabula : le bouquet d’histoires de Chloé Delaume. Passigno sul Trasimeno, eAguaplano, 2012.
Le but de ce livre est de créer une vision exhaustive de l’auteure et de ses textes. En parlant de l’autofiction delaumienne, qui est la base de ses œuvres et qui indique une unité fixée entre le protagoniste, la narratrice et l’autrice, Piva remarque que « ce Je est multiple est [en fait] fragmentaire ». Elle analyse le style delaumien en examinant les procédés récurrents, les passages particuliers et le narratif.
L’article « La bonne forme de Chloé Delaume : vingt ans de recherches pour dire le malaise » traite de l’œuvre littéraire de l’écrivaine Chloé Delaume. Il met en avant l’importance des noms et de l’identité dans ses œuvres et la façon dont Delaume transforme la réalité par la fiction. L’article explore aussi le rôle de la maladie comme métaphore et l’utilisation de répétitions et de formules dans son écriture. Il aborde également ses vues féministes et l’accent mis sur le pouvoir des mots. La fragmentation de l’identité chez Delaume apparaît dans la division pathologique du moi et le besoin de pluralisme, qui se manifeste par une ouverture accrue vers l’autre. Dans « Les sorcières de la République » et « Le cœur synthétique », Delaume approfondit la conscience du trio auteur/narrateur/héroïne, favorisant l’interaction avec la communauté féminine. Ce travail mène à des actions collectives pour un changement social et politique et à une solidarité concrète face aux défis quotidiens. L’œuvre de Delaume se caractérise par la construction du personnage fictif à travers l’écriture et une réflexion sur les normes identitaires. L’autobiographie y joue un rôle central dans la quête de subjectivité et d’autonomie. Son projet d’écriture allie auto-référence, fiction et engagement, enrichi par des références intertextuelles et des éléments expérimentaux.
—. « Système binaire en fluctuation : la mise en fiction des sentiments chez Chloé Delaume ».La giostra dei sentimenti. Quodlibet Studio, 2015.
Piva examine le rôle des émotions et sentiments dans l’autofiction delaumienne, notamment comment les distinctions linguistiques permettent aux sentiments de se manifester. Piva se penche sur la recherche en neuroscience et inclut des exemples concrets chez Delaume qui démontrent la compléxité des émotions. Finalement, elle adresse le rôle des émotions et des sentiments dans l’autofiction.
Ponge, Myriam. « La mise en abyme ou le cas de l’auteur personnage d’autofiction de Chloé Delaume ». Les Médiations de l’écrivain : les conditions de la création littéraire. Éds. Audrey Alvès et Maria Pourchet. Paris, L’Harmattan, 2011.
Chloé Delaume se pose en « personnage de fiction pire que les autres » car elle refuse de s’incarner dans un livre, prenant, au gré de ses médiamorphoses, différentes enveloppes corporelles et textuelles, présentées comme autant d’hôtes successifs. Entre expérimentations sur le texte et sur elle-même, et distorsion des réalités tangibles et virtuelles, tous les moyens, et surtout tous les médias, sont nécessaires pour atteindre la mission qu’elle attribue à son écriture : modifier le réel. Comment la parole se développe-t-elle à travers cette démultiplication de supports médiatiques et diégétiques autour du récit de soi? À partir de plusieurs de ses œuvres autofictionnelles ainsi que de son utilisation des ressources numériques, il s’agit de voir si l’écriture de Chloé Delaume, qui joue à parcourir les possibilités médiatiques de son époque, peut nous éclairer sur son projet de réappropriation de l’identité.
Ce mémoire se compose de trois parties : une analyse, la création d’une œuvre autofictionelle et une autoréflexion. La première partie est la plus pertinente à Delaume, où Racicot se concentre sur les œuvres Dans ma maison sous terre, « S’écrire mode d’emploi » et La règle du Je. La thèse étudie comment la pratique littéraire delaumienne permet à l’autrice de reconstruire son « Moi saccagé » et de recréer le réel / la réalité. Racicot fait l’analyse de l’autofiction delaumienne : sa reconstruction de l’identité et les raisons derrière cela.
Richard, Annie. « De l’intime à l’intimation : l’autofiction ». L’Autofiction des femmes : un chemin vers l’altruisme ? Paris, L’Harmattan, 2013.
Ce chapitre traite la difficulté de penser à l’autofiction et son double sens de « personne dedans » ; la fluidité de l’identité et du sujet. L’autrice conclut que la question n’est plus « ‘Qui suis-je ?’ … mais ‘que pouvons-nous atteindre ensemble de la réalité des choses humaines, faits, sentiments, idées, comportements qui constituent notre socle d’existence ?’ ».
Cet article commencera par l’analyse du rôle significatif de l’intimité chorale dans les quatre pièces de théâtre de Chloé Delaume écrites dans les années 2000. Pour comprendre cette dimension chorale, on fera appel à des concepts issus des études théâtrales, comme l’extimité, qui révèleront la résonance profonde entre les pièces de Delaume et le début du 21e siècle, où l’Internet a profondément modifié nos façons de vivre et de penser à nos intimités. Les réflexions à développer permettront d’expliquer comment l’extimité intériorisée peut être mise en scène dans l’histoire récente du théâtre.
Roche, Anne. « Chloé avec les vampires ». Komodo 21, no. 6, 2017.
Rye se concentre sur l’actualité de la littérature française, surtout sur les défis qui se présentent dans le domaine de l’édition, ainsi que les transformations récentes du domaine. Afin de démontrer une tendance de défendre la littérature parmi les écrivaines françaises contemporaines, Rye analyse BW de Lydie Salvayre, Fahrenheit 2010 d’Isabelle Desequerelles, La Ballade de Lila K de Blandine Le Callet et fait référence à Dans ma maison sous terre de Chloé Delaume. Les œuvres traitent sur le futur du domaine de l’édition, le futur des livres dans un monde numérique, les librairies indépendantes, et les femmes et la lecture. Par opposition aux autrices susmentionnées, Delaume supporte l’ensemble inévitable de la littérature et de la technologie, car elle croit que cela rendra les lecteur.trices plus actif.ves dans leur engagement avec la littérature.
Rye, Gill et Damlé, Amaleena. Aventures et expériences littéraires : écritures des femmes en France au début du vingt-et-unième siècle. Éditions Rodopi, 2014.
Extrait sur Chloé Delaume aux pages 9 et 37.
Rye, Gill et Wharton, Michael, Éds. Women’s Writing in Contemporary France. New York, Manchester, UP, 2002.
—. Hybrid Voices, Hybrid Textes: Women’s Writing at the Turn of the Millenium. Dalhousie French Studies, vol. 68, automne 2004.
Cette dissertation explore les stratégies de survie des auteurs dans l’époque de la télévision en examinant la métamorphose des romans.
Salvayre, Lydie. Pas pleurer. Paris, Éditions Points, 2015.
Delaume est citée dans la préface.
Samé, Emmanuel. « Le compromis autofictif ». @nalyses, vol. 9, no. 2, 2014, pp. 192-210.
Par l’entrée dans le pacte romanesque, l’autofictionnaliste affirme échapper à toute compromission comme à tout compromis. Il fait le vœu d’une promesse plus authentique que celle de l’autobiographe. Insoumis à tout regard comme à toute loi, il demeure au seuil de toute prédication. Ainsi, il construit la figure nouvelle d’un ultra-autobiographe qui, rivalisant avec l’autobiographe, lui ravit le lecteur exactement comme Don Juan ravit une femme ou une épouse à un père ou à mari dont il ne désire nullement la place en une manière de compromis.
Cet article analyse le « rire féministe » et l’humour employé chez Delaume et Despentes. Cet humour est employé comme une réponse littéraire contre les normes masculines et le système social patriarcal. Le ton de la narration est cynique et ironique, ce qui est nécessaire dans le combat contre la patriarchie. L’article analyse la vulgarité des personnages féminins comme une arme contre la domination masculine, comme une dénonciation de la structure sociale. L’article fait note du fait que ce ton de narration devient de plus en plus populaire dans des romans contemporains français.
Sevez, Pascal. « Chloé Delaume : Dans ma maison sous terre ». Études, juin 2009, pp. 839-840.
Cette recension est très courte ; elle ne donne qu’une brève explication du texte. L’auteur constate qu’il y a plus de déploiement littéraire dans ce texte que ceux qui le précèdent et le décrit comme un livre extraordinaire.
Dans cette brève recension, l’auteur offre un résumé des thèmes abordés dans Les sorcières de la République et une critique du style de l’écriture de Delaume.
Termite, Marinella. « Fleurs d’amertume: Delaume et Rosenthal ». Marges Critiques, Écrire le fiel. Éd. Matteo Majorano. B.A. Graphis, 2010, pp. 199-208.
La toxicité soutient un malaise au goût d’amertume qui se répand à travers troubles, douleurs, rancœurs, regrets. Cette étude vise à en identifier les formes et les doses dans l’écriture de l’extrême contemporain, là où la présence du végétal – source naturelle de l’amer et stratégie meurtrière déjà consolidée – en met à l’épreuve les effets littéraires. Vénéneuses ou carnivores, les plantes romanesques de Chloé Delaume et d’Olivia Rosenthal interrogent ainsi la tendance à végétaliser les situations narratives fielleuses sans s’abîmer dans les antidotes décoratifs.
—. « La filiation mythique et ses cris de vengeance. Le cas de Chloé Delaume ». Mythes de la rébellion des fils et des filles. Collection «Mythographies et sociétés»,
publiée par le CELIS, Clermont-Ferrand. Éds. Véronique Léonard-Roques, Stéphanie Urdician. Presses Universitaires Blaise Pascal, 2013, pp. 213-228.
Composante essentielle de nombre d’élaborations mythiques, la vengeance soutient la quête d’authenticité et explore les atouts symboliques de la violence. Les effets qu’elle engendre face aux liens familiaux présents dans la production française de l’extrême contemporain contribuent à mettre en question toute sorte de filiation. Cette étude se propose d’analyser les variations esthétiques de la vengeance – issues de la révolte filiale – dans les œuvres de Chloé Delaume afin d’en définir la spécificité scripturale par rapport à la source mythique, celle des Atrides.
Troins-Guis examine la tradition féministe dans certaines œuvres de Delaume, en particulier Les Mouflettes d’Atropos. Elle veut étudier des différentes formes féministes dans le texte : « l’empowerment » et la performativité des genres. Troins-Guis croit que les œuvres de Delaume sont « ancrés dans une réflexion féministe » et quoique Delaume ne se revendique pas clairement qu’elle est féministe, elle transmet des questions et problèmes féministes actuels.
Viart, Dominique. La Littérature française au présent : héritage, modernité, mutations. Paris, Bordas, 2005.
Le mythe de Déméter et Perséphone a fait l’objet de nombreuses publications dans des domaines différents. Ayant suscité diverses curiosités interprétatives depuis l’Antiquité , ce mythe se prête aujourd’hui à de nouvelles interprétations, comme en témoigne Les Sorcières de la République de Chloé Delaume (2016). Cette dystopie féministe et politique montre le legs inépuisable du mythe « qui ne peut être lu que dans la version particulière qui le porte à son destinataire » (Calame 2000/2001). Il s’agira dans cet article de montrer la façon dont Chloé Delaume s’approprie le mythe de Déméter et Perséphone. Pour ce faire, l’autrice opère une transposition de la relation materno-filiale cristallisant un déploiement de relations métaphoriques, en matière de résistance climatique et de système patriarcal, deux problématiques actuelles d’une brûlante actualité.
Cet article examine deux romans de Delaume, Le Cri du sablier et Dans ma maison sous terre, dans lesquels Vray examine l’intertextualité de mode et de citation entre les textes et la chanson « Scandale dans la famille » de Sacha Distel. En particulier, l’auteur s’intéresse au second refrain de la chanson.
Ce travail consiste en une analyse de deux œuvres de Chloé Delaume : Une femme avec personne dedans (2012) et Les Sorcières de la République (2016). […] Pour ce faire, nous nous intéresserons d’abord à l’image de la sorcière à travers le temps afin de comprendre son évolution. […] Ce travail a pour but de démêler la figure complexe qui est celle de la sorcière, et ce dans des œuvres contemporaines que sont Une femme avec personne dedans et Les Sorcières de la République, où le mélange d’influences est grand. Il s’agit aussi de comprendre ce que Delaume fait de la sorcière, et comment cette dernière évolue dans son œuvre jusqu’à ces derniers livres.
Dans cette thèse de doctorat, la chercheuse s’intéresse au jeu littéraire et comment Delaume réussit à « s’approprier un certain nombre de discours culturels » pour les transformer dans son écriture. Elle examine aussi la manière dont Delaume « phagocyte » de nombreuses références littéraires et comment les lecteurs reçoivent et comprennent les œuvres delaumiennes.
La prolifération récente des clubs de lecture dans l’espace culturel francophone pousse à interroger la façon dont de tels espaces sociaux informent la fiction et alimentent un imaginaire de la lecture comme activité politisée et collective, notamment pour les femmes et les féministes. Les échanges qui y ont cours stimulent un imaginaire de la littérature comme activité politisée, dont la continuité avec l’action militante est parfois supposée, quand la lecture n’est pas perçue comme le seul instrument d’un selfcare. À l’aune de ce constat, le présent article entend questionner les modalités du transfert du modèle social du club de lectrices au sein de fictions romanesques contemporaines francophones, à savoir dans les romans de Chloé Delaume, Wendy Delorme, Antoinette Rychner et Antoine Volodine. En dégageant les typologies de ces clubs fictionnels, l’imaginaire de la lecture véhiculé, les activités et les valeurs auxquelles la lecture est associée, il s’agit de déterminer ce que signifie, dans cet imaginaire, organiser des collectifs pour prendre soin, tisser du lien et, dans certains cas, organiser une faction armée (physiquement et intellectuellement) contre l’oppression (patriarcale et sexiste).
Autre
Cette revue présente un résumé du roman Une femme avec personne dedans ainsi qu’une critique de l’utilisation de l’autofiction comme une méthode de connaître une multitude de soi(s). Ainsi situé, Aranzueque-Arrieta examine l’auto-analyse de Delaume comme personnage à la fois réel et fictif. Il explique l’identité de Delaume comme une « tripolarité » fictionelle et considère le texte parfois « opaque ». Aranzueque-Arrieta pense que le lecteur peut s’ennuyer et se perdre en lisant ce texte de Delaume.
Artus, Hubert, Gandillot, Sarah et Malka, Lauren. « Les 20 plumes féminines qui dynamitent la rentrée littéraire ». Causette, no. 114, septembre 2020, pp. 24-26.
Boisnard cherche à comprendre comment le sujet delaumien et la conscience de soi se construisent en examinant le passé transcendantal dans les récits delaumiens. Il constate que la reconstruction de soi comprend une oscillation entre deux aspects, c’est-à-dire un aller-retour entre l’effacement de l’identité et le traitement, ainsi que la compréhension de la mort et le trauma comme procédé.
—. « La nuit je suis Buffy Summers de Chloé Delaume ». Libr-critique, 5 novembre 2007.
Cet article examine les stratégies littéraires retrouvées dans La nuit je suis Buffy Summers. Suivant le schéma narratif classique, ce roman se distingue par les résolutions multiples. Proposant qu’il s’agit d’un labyrinthe parsemé de références, ces résolutions sont classées selon trois types : la fiction, la réalité et les théories philosophiques et psychiatriques.
—. « Les juins ont tous la même peau de Chloé Delaume ». Libr-critique, 12 mars 2006.
Boisnard décrit l’influence de Boris Vian, notamment son roman L’écume des jours, sur le travail de Chloé Delaume ainsi que la manière dont elle incarne un personnage de fiction.
Bart, Virginia. « Cet art de la scène, la lecture ». Le Monde, 10 septembre 2015.
Il ne suffit plus de lire un livre par nous-mêmes. Une lecture à voix haute, que ce soit par un comédien ou l’auteur.rice du texte, apporte une nouvelle dimension multi-disciplinaire aux lecteurs, et fait même rappel à l’ancienne tradition orale de l’Antiquité jusqu’au Moyen Âge. Ces lectures ne se limitent pas aux nombreux festivaux littéraires de la France, mais aux théâtres, bibliothèques, librairies, médiathèques, et aux bars.
Bélanger, Jennifer. « Chloé Delaume et le retournement du sablier ». Le fil rouge, 26 février 2015.
Bélanger utilise Le cri du sablier comme exemple pour expliquer la façon dont les écrivaines se libèrent du langage patriarcal qui est un « reflet des idéologies dominantes androcentriques ».
Benetti, Pierre. « Comédie offensive ». En attendant Nadeau, 22 août 2020.
Benoist, Annick. « Chloé Delaume, une “forumancière” pas très cathodique (PORTRAIT) ». Agence France-Presse. 22 septembre 2006.
Cet article, paru lorsque J’habite dans la télévision a été lancé, sert d’exposé sur la vie de Chloé Delaume; son enfance troublée, son “esprit rebelle”, et son parcours vers un être avec un cerveau qui se vend à Coca-Cola. Dans sa dernière parution, Delaume offre son corps à une expérience plutôt extrême : elle se consacre à des journées entières devant la télévision. Ceci, afin de mieux comprendre le fameux propos de Patrick Le Lay.
Bucheli, Roman. « Die Melancholie des literarischen Ich ». Neue Luzerner Weitung, 9 avril 2011.
Article de journal allemand concernant La Règle du je de Chloé Delaume, admirant le jeu de mots entre le « je » et le « jeu. »
Burri, Julien. « Le cancer du divertissement ». 24 heures, 12 septembre 2006, p. 14.
Burri commente le style delaumien dans J’habite dans la télévision, soulignant non seulement le caractère inattendu de celui-ci, mais les vérités saisissantes qui existent derrière les motifs superficiels de la télévision. La révélation des conséquences corporelles de la télévision sur Delaume est également admirée.
Canaux, Julien. « Être Heureuse ». Zone littéraire, 23 février 2012.
Dans cette critique littéraire d’Une femme avec personne dedans, Canaux avoue qu’il ne comprend pas complètement la conception de Chloé Delaume comme personnage de fiction et cette critique est pleine d’interrogations oratoires sur les conceptions sociales et questions philosophiques abordées par Delaume. Cet article pose des questions à propos de la théorie sociale.
« Ce qui se passe là-dedans (dans la télé) ». Lecture-Écriture, 2 août 2009.
Cette critique est brève et donne une courte explication du procès que Delaume a employé pour écrire J’habite dans la télévision et son objectif. Les découvertes de Delaume ne sont pas considérées révolutionnaires ou même nouvelles, mais elles sont néanmoins intéressantes. La blogueuse tire des comparaisons à Acide sulfurique d’Amélie Nothomb.
Cerutti, Alexia. « «Le cœur synthétique» de Chloé Delaume ». S2P Mag, 26 octobre 2020.
Chatperlipopette. « Apre et douloureux ». Lecture-Écriture.
Cette recension sous forme de blogue examine l’enfance de Delaume, telle qu’elle l’a écrite dans Le Cri du sablier. Le blogueur propose une brève analyse de l’écriture et du style delaumien : l’autofiction en tant que procédé pour soigner le traumatisme.
Chemin, Anne. « ‘Fils’, père de l’autofiction ». Le Monde, 18 juillet 2013.
Collard, Nathalie. « Le cœur synthétique : seules ensemble ★★★★ ». La Presse, 11 octobre 2020.
Constant, C.S. « J’habite dans la télévision, de Chloé Delaume ». Le Cornerpage. 13 janvier 2016.
Constant commence par expliquer sa première rencontre avec Chloé Delaume et ses écrits et ensuite fait un bref résumé du livre, puis une critique où elle décrit le livre comme un « choc », disant que l’œuvre l’« a profondément bouleversée. »
Daumas, Cécile. « 2019, le féminisme «je veux tout» ». Libération, 6 mars 2019.
Di Stefano offre un court résumé du style d’écriture de Delaume — qu’elle est une autrice d’autofiction et un personnage de fiction. Ensuite, il résume Certainement pas. Il ne s’engage pas avec l’œuvre ni les thèmes ou le style d’écriture.
Doudet, Caroline. « Alienare, de Chloé Delaume et Franck Dion ». Cultur’elle, 19 novembre 2015.
Doudet nous présente l’expérience originale Alienare, créée par Delaume et Franck Dion. Ce livre numérique qui inclut des aspects de jeux vidéo et des créations sonores est disponible exclusivement en format appli pour les tablettes et les smartphones. Doudet fait l’éloge du projet, en remarquant l’expérience multisensorielle, l’esthétique, et la voix de Chloé Delaume, non seulement sa voix qui résonne mais celle qu’elle réussit à donner à chacun de ses personnages.
Duplat, Guy. « Que penser du roman “Le coeur synthétique”, de Chloé Delaume, lauréate du Médicis ? Cruel et drôle ». La Libre, 9 octobre 2020.
Ecalle, Philippe. « Pour Chloé, Balzac ou Rimbaud plutôt que la télé ». Ouest-France, 12 mai 2011.
Ecalle présente Chloé Delaume et son expérience immersive qui a servi de préparation pour J’habite dans la télévision. Il compare cette expérience à Super Size Me, le documentaire américain réalisé par un dénonceur de malbouffe qui en consomme aux trois repas. Après 18 mois avec la télé, Delaume confirme : “la télé rend fou!” Des élèves de 3e du collège des Gondoliers à La Roche-Sur-Yon, France, ont lu Delaume et ont intéragi avec l’autrice.
Echchihab, Camélia. « Chloé Delaume s’essaie au roman “normal” : “Je ne vais pas m’emmerder à me mettre des barrières” ». Télérama, 14 septembre 2020.
Gabriel, Fabrice. « « Le Cœur synthétique » : au chant, Chloé Delaume ! ». Le Monde, 5 octobre 2020.
Galakof, Alexandra. « ‘Se divertir avec la littérature, c’est grave … politiquement’ ». L’Express, 9 février 2009.
Cet article critique se penche sur une entrevue à laquelle Delaume a participé sur le plateau de « La Grande Librairie », animé par François Busnel. Galakof constate que l’interview comprend « beaucoup de blablas » et que Delaume a répété son « couplet habituel sur le fait que 80 pourcent de la production [littéraire] ne ressemble à rien ». Galakof critique les remarques de Delaume à propos du divertissement dans la littérature. Comme le titre l’indique, « se divertir avec la littérature, c’est grave … politiquement ». L’autrice s’offusque par ce commentaire de Delaume, dont ses romans ne comprennent pas du divertissement, mais des blagues. Delaume ne semble pas comprendre la différence entre les deux. Finalement, Galakof critique cette hypocrisie de Delaume et son avis sur la gravité politique de se divertir par la lecture.
—. « La guerre contre les « couillidés » : de Virginie Despentes à Chloé Delaume et Véronique Ovaldé ». Buzz littéraire, 4 avril 2012.
Galakof juxtapose Virginie Despentes, l’autrice de King Kong théorie (2006), essai féministe qui annonce sa croisade anti-hétéro, avec Chloé Delaume, hétérosexuelle et misandre, qui n’est pas du tout d’accord avec les propos de Despentes. Bien que les deux autrices soient en faveur du néologisme “couillidé” pour la population masculine, Delaume propose que Despentes a oublié la cause principale : lutter sur les bases culturelles qui soutiennent la maternité. Chez Delaume, on trouve une femme qui déplore avoir été modelée à l’argile hétéro-normatif. Par contre, elle récupère son Je, le libère du Nous, et finit seule, donc libre.
Cette recension de Certainement pas énumère les points forts du roman. Game analyse comment les verbes, les adjectifs et le vocabulaire exercent un contrôle sur le récit. Il admet que la technique qui le touche le plus est l’effacement des articles et conjonctions de coordination, ainsi que le rythme rapide. Il s’intéresse beaucoup au style de narration et à l’inventivité langagière chez Delaume.
Ce court article note l’appréciation pour Balzac éprouvée par Delaume. Gouvernayre discute le nouveau personnage de Delaume, Blanche-Henriette de Morsauf, créé lorsqu’elle écrivait dans la région natale de Balzac. Gouvernayre imagine que Balzac et Delaume ont partagé certaines expériences similaires en écrivant leur propres œuvres.
Grangeray, Emilie. « Chloé Delaume, la conte défait ». Le Monde, 5 décembre 2003.
Jaillant, Lise-Marie. « Chloé Delaume et Oui Oui. » WRATH – Le Blog de Lise-Marie Jaillant. 4 avril 2010.
Cet article de blog au ton critique caractérise la participation de Delaume à l’écriture du Dictionnaire des personnages populaires de la littérature, où elle traite le personnage de Oui Oui, en tant qu’une “mid-life crisis”.
—. « La ‘mid-life crisis’ de Chloé Delaume : dur, dur d’être génial ».WRATH – Le blog de Lise-Marie Jaillant, 23 décembre 2011.
Jaury, Vincent. « Cédric Kahn a sous-estimé, Chloé Delaume au top ». Transfuge, décembre 2011.
Au début de cet article récapitulatif, l’auteur discute un nouveau film et dans le second paragraphe il mentionne Une femme avec personne dedans. Jaury loue le sens de l’humour employé par Delaume dans le texte. Il croit que Delaume est dans sa meilleure veine auto-fictive, celle de la poésie écorchée.
Dans ce blogue, l’auteur examine l’histoire de la naissance de Delaume qui se manifeste dans le roman Où le sang nous appelle de Delaume et Daniel Schneidermann. Dans le blog, l’auteur fait aussi un résumé du récit, partageant ce qui l’a attiré et ce qui l’a ennuyé.
« Je suis la maladie d’un mort ». Lecture-Écriture.
L’autrice anonyme de cette revue de blog avoue que la narration et l’écriture delaumienne dans Les juins ont tous la même peau l’ont séduit. L’article encourage la lecture de l’œuvre mais ne révèle ni de nouvelles informations sur Delaume, ni de nouveaux points de vue.
« J’habite dans la télévision de Chloe Delaume ». Culture et Confiture, 4 octobre 2006.
Cet article addresse la procédure utilisée par Delaume pour écrire son livre. L’autrice du blogue écrit avec un grand respect pour Delaume en tant qu’écrivaine et personne. Elle constate que le narratif se construit pour perdre le lecteur et qu’il permet au lecteur d’entreprendre des réflexions plus complexes que le style de narration trouvé dans l’écriture courante.
« Le cri du sablier de Chloé Delaume ». Les Plumes Baroques. 12 octobre 2015.
Ce blog littéraire se concentre sur l’enfance de Delaume qui est réincarné dans une « jeune fille en construction, amputée d’une enfance par un père violent ». Le blog mentionne que le sablier symbolise son père et qu’il est aussi « la pierre angulaire de l’œuvre. » Les Plumes Baroques conseille ce récit et le décrit comme « un coup de cœur inattendu … qui donne un nouveau souffle à la littérature contemporaine ».
Luyssen, Johanna. « Écrivains, l’art de l’estrade ». Libération, 30 septembre 2015.
Maïsetti, Arnaud. « Delaume : Poétique de l’autofiction ». Tiers Livres Expériences, 9 février 2009.
Maïsetti cite 10 passages du roman Dans ma maison sous la terre et y réagit. Il examine surtoût la narration et les motivations de Delaume dans la manière dont elle a structuré et narré le récit.
—. « Fictions du réel ». 1er octobre 2006.
Se concentrant sur J’habite dans la télévision, Maïsetti examine le processus d’écriture de l’œuvre. Il se penche aussi sur le choix de mots et le style d’écriture que Delaume a utilisé pour construire le récit.
« Note de lecture : La nuit je suis Buffy Summers ». Charybde, vol. 27, no. 2, février 2014.
Charles, bloggueur, indique quel épisode de la série de télévision américaine Buffy the Vampire Slayer influence le livre-jeu La nuit je suis Buffy Summers de Delaume. Ensuite, il résume l’intrigue du livre en détail.
Quintero, Esther. « Chloé Delaume – La Dernière fille avant la guerre ». Chronic’art, 10 avril 2007.
Cet article est une critique du roman La Dernière fille avant la guerre. Quintero commence par parler de la conception d’un fan et des problèmes associés à cette idée — ceux d’un fan galvaudé, envoûté — avant de passer au roman entier. Quintero croit que le livre est fascinant et le note 3/5.
Thumerel, Fabrice. « Chloé Delaume ou l’alteregographie ». Libr-critique, 25 juin 2007.
Cette chronique signée Fabrice Thumerel trace le début de Chloé Delaume et souligne sa versatilité en tant que créatrice. On y trouve un propos de Delaume sur l’autofiction à la mode, qu’elle dit touche un grand public car dite autofiction n’est pas difficile à lire. Thumerel souligne l’influence du groupe Indochine sur Delaume. En effet, elle se voit avec un “besoin viscéreal de [les] citer à longueur de journée”. Indochine est lié au titre La dernière fille avant la guerre.
« Tombeau, place vacante ». Lecture-Écriture.
Une autre revue de blog, l’autrice classe le livre Dans ma maison sous terre quatre étoiles et le recommande, disant que c’est un roman violent avec un humour grinçant. Elle félicite Delaume pour l’énergie qu’elle a déployée en l’écrivant.
Xavier fait une courte recension d’Où le sang nous appelle, écrit par Delaume et Daniel Schneidermann, se limitant surtout à l’intrigue du roman, sans en passer à l’analyse.